« Il était une fois un pauvre petit oiseau, tout transi de froid sur une branche. Un homme passait par là. Il vit l’oiseau, en eut pitié, le prit délicatement et le fourra sous sa chemise pour le réchauffer. Avisant une bouse toute chaude, l’homme posa l’oiseau dedans et le laissa là. L’oiseau se sentait bien maintenant, c’était doux, c’était chaud… Tout revigoré, levant sa tête bien haute, il se mit à chanter tant et plus. Vint à passer un renard qui entendit le petit oiseau. Il l’attrapa et le croqua sur le champ.

En fait, il y a trois morales à cette histoire. La première est que celui qui vous met dans la merde ne vous veut pas toujours du mal. La deuxième est que celui qui vous en sort ne vous veut pas toujours du bien. Et la troisième est que, lorsqu’on est dans la merde, ce n’est pas la peine de le chanter sur les toits… »

 

L’oiseau et la bouse