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Nous sommes tous des migrants, mais nous n'avons plus d'ailes
Baignant dans l'atmosphère d'un monde fatigué
Des poulets d'élevage se prenant pour des aigles
Couverts des droits de l'homme, rêvant de liberté.
Alors une fois par an, au moment des vacances,
Nous partons à grands frais vers les cinq continents
Sans raisons, sans donner sens à notre mouvance
Seulement l'illusion d'être dans le mouvement.

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Si un jour, au hasard de mon itinéraire,
Pour m'enfermer en cage, les ailes on me coupait,
Je me réfugierais dans mon imaginaire
Dans ma tête peut-être que je voyagerais
Et s'il me reste une plume, je me la taillerais,
Et du sang de mes veines, de l'encre je ferais
Pour écrire des poèmes ou des chansons d'amour
Pour les femmes qui m'aiment, ou qui m'aimeront un jour.

 

Paul Burban
Les contes catalytiques