Plus jamais les tombeaux ne seront de marbre
mais l'on édifiera patiemment
de grands oiseaux de ciment
transpercés de futiles sabres

Les femmes n'iront plus aux fontaines
et dans d'obscurs greniers très éloignés des villes
les rouets inutiles
pleurent les grosses et rudes laines

Les oiseaux vrais
aussi se laisseront mourir
dans le ciel effleuré
de mes étranges souvenirs

Et moi, j'attendrai...

 

Henry-François Guitard
Le Jongleur de verre