Qu'ils
sont grands ces yeux jaunes dans leur vivacité!
Que de brillantes étoiles ont-ils pu contempler!
Je vois s'y refléter maints paysages superbes
Des grands parcs boisés aux campagnes acerbes.
Quand
les ailes déployées en précieux éventails,
Quand dirigeant sa queue, génial gouvernail,
De son vol silencieux l'oiseau sort de la nuit
Et fond sans plus tarder sur sa proie trop hardie,
C'est
une étoile filante, une sourde comète,
Qui s'approche du sol mais rejoint sa lunette.
Il côtoie les nuages, les lucioles du ciel,
Mais reste un animal aux couleurs du miel.
Le
hibou, majestueux jusque dans son vol,
Fait danser dans ses yeux ses nuitées un peu folles,
Quand les hommes et les bêtes, fatigués de leurs
tâches,
Plongeant dans le sommeil, ignorent ce que nuit cache.
Phoenix
Plainte du phénix